Dans une récente dépêche, l'AEF s'est fait l'écho de la candidature d'Alain Beretz à la présidence de la CPU, la Conférence des présidents d'université.
Répondant aux questions de L'Actu, Alain Beretz explicite sa décision
Qu'est-ce qui vous amène à vous présenter à la présidence de la CPU ?
La CPU regroupe des universités et grands établissements et se doit de débattre de l'enseignement supérieur dans son ensemble. Il faut que s'y expriment des voix diverses, mais qui toutes portent un message fort au service de la communauté universitaire et de sa place dans la société. Je pense qu'aujourd'hui, en tant que président de l'Université de Strasbourg, je peux faire bénéficier la CPU de l'expérience acquise sur le terrain, mais aussi, j'en suis sûr, retirer de ces nouvelles fonctions des enseignements directement bénéfiques pour notre université.
Vous avez certainement un projet particulier, quel est-il ?
Ce n'est pas qu'un projet personnel, il est partagé par une équipe de présidents qui représentent des établissements divers par la taille ou le profil, et qui se regroupent autour de valeurs fondamentales pour nos universités. Je fais partie d'un « ticket » avec Françoise Moulin-Civil, présidente de l'Université de Cergy-Pontoise, et Jean-Paul Caverni, président de l'Université de Provence. Et les défis au niveau national ne manquent pas. Ils sont à la fois de nature stratégique et opérationnelle. En particulier, nous nous emploierons à défendre l'articulation entre autonomie des universités et leurs missions de service public, et nous serons très vigilants sur les moyens et engagements financiers de l'État. Enfin je souhaite aussi m'inscrire dans le fonctionnement collectif qui est une des caractéristiques de la CPU.
Cela changera-t-il votre implication comme président de l'Université de Strasbourg ?
Cet engagement national sera certes très prenant, comme c'est le cas pour tous ceux d'entre nous qui s'investissent dans des missions au niveau national, qu'elles soient scientifiques, pédagogiques ou syndicales. Mais je ne m'engage pas à la légère. Je saurai poser les limites qui s'imposent. Je suis néanmoins convaincu que la diversité des analyses partagées au sein de la CPU pourra alimenter notre réflexion, préciser le positionnement de l'Université de Strasbourg pour guider notre action et renforcer notre identité. Je sais également que je pourrais m'appuyer sur mon équipe qui a déjà montré à plusieurs occasions sa capacité à porter collectivement les dossiers les plus complexes. Ma priorité est et restera notre université.
Consultez la déclaration de candidature pour les élections au Bureau de la CPU.
Deux professeurs de l'université ont rédigé un livre sur l'histoire de l'établissement. Quand histoire et géographie forgent une identité.
Richard Kleinschmager, professeur de géographie et Georges Bischoff, professeur d'histoire médiévale, signent tous deux un ouvrage sur l'histoire de l'université de Strasbourg, paru aux Éditions de la Nuée bleue. Ce long travail, lancé dès la fusion des trois universités strasbourgeoises, permet de jeter un œil sur l'origine de cette institution, d'en parcourir l'histoire, pour peut-être mieux comprendre ce qu'elle est aujourd'hui, et surtout où elle va.
Que révèle ce livre ?
RK : Pour ma part, l'ouvrage fait ressortir le niveau de compétence très élevé de notre université. Dans une présentation synthétique comme celle que nous avons faite, cette richesse des compétences est flagrante. Bien sûr, certaines disciplines, comme la chimie, gardent une dimension particulière -il n'est pas courant de compter un prix Nobel. Mais l'excellence générale de ce lieu est incontestable. J'ai été impressionné par la hausse générale du niveau, et par l'extension des champs du savoir, commun à de nombreuses disciplines.
GB : Pour moi, je soulignerais la prégnance du lieu, sa continuité, garante de cette richesse. Car l'histoire de l'université est faite de ruptures, virages, revirements. Le lieu, plus que les hommes, permet de garder à chaque étape au moins une partie du capital intellectuel de l'époque précédente et engendre une dynamique. On observe une rupture géographique importante : la période 1939-1945, où l'université s'est exilée à Clermont-Ferrand. La dimension symbolique de cette « Université de la résistance » contribue à la formation d'une identité pour l'université. Dans la construction d'une identité, la part de la mémoire joue un rôle essentiel. L'amnésie est un risque majeur, qu'il s'agit de prévenir par l'histoire, par une approche critique du passé.
Le livre révèle aussi un parcours unique de cet établissement par rapport aux autres universités françaises. Car Strasbourg se trouve dans une situation périphérique, par rapport à la France - Paris est loin - et à l'Allemagne. Il lui a donc fallu se définir autrement, chercher d'autres partenaires, et créer des élites pour ne pas être engloutie par les voisines, notamment suisses et allemandes.
Georges Bischoff, en tant qu'historien, vous avez surtout retracé les grandes étapes de l'université, tandis que Richard Kleinschmager, vous avez plutôt observé cette identité universitaire strasbourgeoise transversalement. Que vous a apporté cette recherche, assez introspective, puisque vous êtes deux des « produits » de l'Université de Strasbourg ?
GB : Cette histoire fait-elle sens ? Elle sert peut-être à se demander à quoi sert une université. Avec un travail de mise en cohérence de cette histoire, on voit que selon les périodes, les objectifs politiques de l'université sont en phase avec les attentes de la société civile. Pendant la renaissance, le Droit et les Belles Lettres étaient par exemple au cœur des préoccupations, pour former ceux qui gouverneront le monde. L'université impériale devait former des serviteurs zélés. La période allemande a beaucoup misé sur l'intégration culturelle : il fallait fabriquer de bons Allemands. Puis les Français, après 1919, ont beaucoup investi ici, car il s'agissait d'être aussi bons que les Allemands… On voit aussi comment le système se reproduit par la transmission de chaire de génération en génération, comment certaines grandes figures en attirent d'autres. Et ce n'est pas un hasard si au XVIIIe siècle, on voulait faire venir ici Képler. L'université change de nature selon l'Histoire. Pour le XXe siècle, on est passé entre notre génération et la suivante d'une université de masse, plus soucieuse de la production du savoir que du devenir des étudiants eux-mêmes, très socialiste, à une université installée dans un monde économique mondialisé. Cela modifie beaucoup de choses. Cette connaissance de ces contextes aide à mieux se placer dans l'ensemble, à mieux définir ce que l'on veut ou peut faire ici.
RK : Ce livre a été écrit avec une sympathie particulière pour cette institution dont je suis issu, et qui marque le rayonnement d'une ville, d'une région… Il est aussi un outil de réflexion sur ce qu'est une université, autrefois et aujourd'hui. Nous avons tenté de ne pas caricaturer ni de résumer, nous avons beaucoup discuté avec les acteurs d'aujourd'hui. C'est bien un ouvrage de l'intérieur, qui doit permettre de mieux définir à quoi on sert. Avec le double système français des études supérieures, grandes écoles et universités, on assiste aujourd'hui à une renaissance des universités. Ce sont elles qui sont porteuses du savoir dans le monde. L'université transmet du savoir mais aussi des valeurs. Aujourd'hui, on voit que l'institution université doit emboîter le pas des enseignants, qui sont plus attentifs aux étudiants. Il faut faire évoluer les processus d'enseignement car les modalités d'acquisition évoluent très rapidement, l'imbrication des disciplines entre elles augmente. Il faudrait aussi faire évoluer les processus de reconnaissance et de promotion des travaux universitaires. Il serait réducteur de vouloir donner le même enseignement dans les 83 universités de France. Au contraire, elles ont des spécificités à mettre en valeur, et toute provinciales qu'elles sont, elles ont des vocations européennes. Il est important aussi de développer des idées d'avenir pour chaque discipline. Le mouvement est sensible, l'élan est là. Nous comptons aussi sur les retours de lecture du livre pour prolonger réflexions et discussions.
Propos recueillis par Virginie Vendamme
Le livre « L'Université de Strasbourg, Cinq siècles d'enseignement et de recherche » est en vente à la boutique de l'UdS.
Rencontres publiques à noter :
L'Université de Strasbourg commémore, le 25 novembre prochain, la rafle d'étudiants et d'enseignants de l'Université de Strasbourg réfugiée à Clermont-Ferrand depuis 1939. En 1942, quand le Puy-de-Dôme a été à son tour occupé, les universitaires ont refusé de retourner à Strasbourg. Le 25 novembre 1943, la Gestapo a arrêté plus de 1 000 personnes, dans les murs de l'université ou à leur domicile. Un enseignant a été abattu. 130 personnes ont été déportées. Ce triste événement est commémoré depuis, tous les 25 novembre à midi, simultanément à Clermont-Ferrand et à Strasbourg.
Cette année, la commémoration aura donc lieu à midi dans l'aula du Palais universitaire. Outre les allocutions du président Alain Beretz et de Claire Lovisi, recteur de l'Académie de Strasbourg, on pourra entendre le témoignage de François Amoudruz, qui a vécu ces événements et s'est engagé dans la Résistance, et, en miroir, le témoignage d'un étudiant d'aujourd'hui, qui expliquera ce que représente cette commémoration à ses yeux.
Plusieurs gerbes seront déposées devant la plaque commémorative apposée sur un mur du Palais U, qui porte les noms des personnes tuées ou déportées pendant ou à la suite de cette rafle. Le chœur de l'ensemble vocal universitaire de Strasbourg (EVUS) interprétera notamment un "chant du souvenir", des étudiants liront "Chanson de l'Université de Strasbourg" écrite par Louis Aragon.
Cette année, l'université a souhaité tout spécialement tourner cette cérémonie de commémoration vers les étudiants, ceux de 1943 et ceux d'aujourd'hui. Les 130 associations étudiantes de Strasbourg ont été invitées et sensibilisées et les étudiants sont attendus nombreux dans l'aula du Palais U, le 25 novembre à midi.
C.L.
Si les étages du nouveau Patio renferment les bureaux de la direction et de la présidence, le rez-de-chaussée, lui, est voué aux étudiants, et à leur avenir. Après avoir été installé en plusieurs endroits sur le campus, l'Espace Avenir, dirigé depuis septembre par Colette Vassogne, dispose d'une place de choix, à la visibilité affirmée.
Rencontre avec l'équipe de ce service à l'activité foisonnante.
Colette Vassogne - Elles sont nombreuses : l'information, l'aide à l'orientation et la réponse à la nouvelle mission de l'université, l'insertion professionnelle. Ici, nous accueillons un public varié, du lycéen à l'adulte qui souhaite reprendre un cursus universitaire. Nous mettons à disposition une importante documentation et nous répondons à des demandes de plus en plus complexes. Mais ce n'est en sorte que la partie visible de l'iceberg, car nous travaillons aussi beaucoup avec chaque composante, nous y reviendrons.
Yannick Achard-James - Nous participons et impulsons aussi beaucoup d'événements sur l'orientation, ou développons des partenariats qui favorisent l'insertion professionnelle, dans tous les domaines. Il suffit de consulter le calendrier des manifestations : Temps fort des jeunes diplômés en décembre, Quinzaine des métiers de l'humanitaire en janvier, les Journées de l'université en février prochain, les Portes ouvertes des universités d'Alsace...
Nous sommes aussi là pour pousser les étudiants à sortir, à faire des stages des visites d'entreprises, à ne pas rester en vase clos.
Magali Schaffner - L'année universitaire est finalement assez courte, et très rythmée. La charnière entre les deux semestres voit une activité renforcée du service, entre ceux qui prennent un nouveau virage et ceux qui doivent se réorienter, suite à un échec aux examens. Les événements organisés par le service prolongent cette activité d'accueil et de conseil et permettent de toucher d'autres publics.
Christelle Durringer - L'Espace Avenir, composé de 28 personnes, est structuré en quatre services : lycéens, étudiants, jeunes chercheurs, et entreprises et administrations, auxquels s'ajoute le service d'appui aux missions, plus transversal, qui gère les informations, la documentation, les bases de données et soutient l'organisation de l'ensemble des activité et événements.
Béatrice Calligaro - Il est très varié, futur étudiant, étudiant, diplômé à qui nous proposons un accompagnement tout au long de leur parcours. Les étudiants disposent en général de beaucoup d'information trouvée sur internet, presque trop. Nous les aidons à faire le tri, en leur donnant le coup de pouce personnel qui leur manque souvent. Il n'est pas rare de les voir plusieurs fois. C'est un contact très qualitatif, et nous observons le souci, parfois l'angoisse de ces jeunes étudiants qui devront se lancer sur le marché du travail. Nous sommes ici huit chargés d'orientation et d'insertion, et cinq conseillers d'orientation et psychologues, issus du rectorat.
Colette Vassogne - Avec l'expérience de ce service, il est certain que nous sommes en mesure d'apporter aux composantes, tant pour la mise en place d'UE de projet professionnel que pour le développement de l'aspect insertion. Nous travaillons directement avec les équipes pédagogiques, et favorisons les liens avec le monde socio-économique. De nombreux partenariats sont noués et des conventions signées avec le Pôle Emploi, la CCI, la jeune chambre économique, pour ne citer que les plus récentes. Nous co-organisons également des ateliers d'entraînement aux entretiens de recrutement... L'Espace Avenir a vocation à se situer à l'interface entre l'université et le monde économique, à faciliter les relations entre ces deux univers pour une meilleure insertion de nos étudiants.
Jacqueline Igersheim - Bien sûr, on perçoit un souci certain par rapport à l'avenir professionnel de ces jeunes. La recherche de stages est difficile, il y a une difficulté liée au contexte économique actuel. Nous les aidons à construire leur projet personnel, à les convaincre qu'une année « loupée » n'est pas forcément « perdue », surtout quand ils parviennent à trouver la voie qu'ils cherchent. La nouvelle mission d'insertion professionnelle dévolue aux universités génère de nombreuses sollicitations de l'Espace Avenir, tant de la part des composantes que des partenaires socio-économiques. L'ensemble du service répond avec enthousiasme à ces demandes car il est important d'offrir ces services aux étudiants. Le temps de l'université n'est-il pas aussi une période exceptionnelle dans la vie, à la croisée des chemins, d'une grande richesse intellectuelle et humaine ?
Espace Avenir
orientation - stage - emploi
Nouveau Patio
20a rue René Descartes
67084 Strasbourg cedex
Tél. 03 68 85 63 00
Fax : 03 68 85 70 22
Courriel : espace-avenir@unistra.fr
Site : www.unistra.fr
Horaires d'ouverture : lundi à jeudi : 9h - 17h, vendredi : 14h - 17h
L'Université de Strasbourg est entrée en 2010 dans le classement allemand CHE* Excellence Ranking. Le classement est établi selon des données institutionnelles fournies par les 130 universités de 19 pays européens questionnées mais aussi par des enquêtes administrées à ses étudiants inscrits en master et en doctorat dans les domaines sélectionnés.
Pour cette première année, l'Université de Strasbourg a été évaluée dans les domaines de la biologie et de la chimie. Joern Pütz, enseignant-chercheur en biologie moléculaire, a été mandaté pour fournir à cette institution l'ensemble des informations destinées à l'évaluation des enseignements et de la recherche dans ces deux domaines. Le traitement des données fournies par l'Université de Strasbourg la place dès cette première année dans le Groupe d'Excellence en biologie et en chimie.
En plus de la vitrine « institutionnelle » que confère ce classement aux universités, il augmente leur pouvoir d'attractivité. En effet, les étudiants et les chercheurs se basent sur les résultats de ce type de classement pour affiner leur choix d'établissement pour leur poursuite d'études ou de recherche.
Joern Pütz a mené à bien cette mission grâce à la collaboration de plusieurs structures de l'Université de Strasbourg. La Faculté des sciences de la vie et la Faculté de chimie ainsi que le Service d'aide au pilotage (SAP) ont collecté et traité une énorme partie des données. La Direction de la recherche (DR) a fourni des informations sur les unités de recherche qui sont d'ailleurs disponibles à tous sur le site du CHE. Son Bureau des études doctorales, en collaboration avec les écoles doctorales Vie & Santé et Chimie, a permis de contacter les quelques 750 doctorants concernés pour leur transmettre le questionnaire du CHE. La Direction des relations internationales (DRI), qui a été le point d'entrée du CHE, a utilisé ses réseaux pour que la mission soit optimisée. L'Espace Avenir et la Direction des usages du numérique (DUN) ont également contribué dans leur domaine respectif à la réussite de cette mission.
Pour cette première évaluation, l'Université de Strasbourg n'a été évaluée que sur les domaines de la biologie et de la chimie alors que le CHE réalise également des études en physique, en mathématiques, en économie, en psychologie et en sciences politiques. L'Université de Strasbourg souhaite pérenniser sa participation à ce classement et espère être interrogées dans les années à venir sur tout le panel des disciplines prises en considération dans le classement CHE.
Fanny Del
* CHE ExcellenceRanking 2010 (Centrum für Hochschulentwicklung, Centre pour le développement de l'enseignement supérieur).
Cette organisation allemande indépendante basée à Gütersloh passe chaque année au crible les universités européennes en coopération avec l'hebdomadaire Die Zeit. www.zeit.de/excellenceranking
La mission « handicap » de l'Université de Strasbourg vient de lancer un concours de scénarii sur le thème : « Le monde du travail est accessible à tous : vraiment ? Et vous, vous en pensez quoi ? ». Une action qui veut contribuer à changer l'image des personnes handicapées en situation professionnelle.
Le plus difficile en matière de handicap est souvent de surmonter les idées reçues, les a priori que nous avons à l'égard des personnes handicapées et de leur place dans la société, dans le monde du travail. Profitant d'une manifestation nationale (La semaine pour l'emploi des personnes handicapées), la mission « handicap » de l'Université de Strasbourg a décidé d'explorer une voie nouvelle pour travailler au changement de cette image.
« Nous avons fait réaliser par la Direction des usages numériques une série de 4 teasers - des clips-, qui présentent de manière burlesque des situations de personnes handicapées au travail, explique Fabienne Rakitic, coordinatrice de la mission. C'est une manière assez atypique, volontairement décapante, de montrer les choses. Nous voulons bousculer les représentations traditionnelles du handicap ». Les 4 teasers sont mis en ligne sur le site de l'universtié. Et l'un d'entre eux est projeté dans toutes les salles de l'UGC Cinécité de Strasbourg et au Kinépolis de Mulhouse, du 17 au 23 novembre. Cette projection lance, en fait, un concours de scénarii ouvert à tous et doté d'un premier prix de 150 euros, assorti du tournage et de la diffusion du meilleur clip. Il suffit de proposer, en 200 mots, un scénario qui permettrait de proposer sa vision du handicap en situation professionnelle. La projection dans les cinémas a été financée par le Crédit Agricole Alsace Vosges, dans le cadre de la convention de partenariat signée avec la mission « handicap » de l'UdS.
Les contributions peuvent être individuelles ou collectives. Elles sont à envoyer avant le 7 janvier à minuit. Toutes les infos sur le concours, ainsi que le bulletin d'inscription, sont accessibles sur http://svu.unistra.fr. À vos plumes !
C.L.
Teasers et portraits d'étudiants handicapés.
Le 27 octobre dernier a été inaugurée à la Cité de l'architecture et du patrimoine de Paris, l'exposition "12 campus du 21e siècle". Le projet de la Mission campus de l'Université de Strasbourg était à l'honneur puisqu'il a fait parti des cinq projets présentés au président de la République, Nicolas Sarkozy, au ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse ainsi qu'au ministre de la Culture et de communication, Frédéric Mitterand.
Jusqu'au 6 décembre 2010, l'exposition dévoile dans une scénographie de l'architecte Jean-Christophe Quinton, la préfiguration des 12 campus d'excellence du futur à travers des films, des animations en 3D, des schémas d'aménagement, des plans, des perspectives, des vues aériennes et des maquettes.
L'objectif des campus du 21e siècle est de rendre les universités françaises attractives pour les meilleurs étudiants, les meilleurs chercheurs et les meilleurs professeurs français et étrangers. Les campus français doivent pouvoir rivaliser avec ceux de Harvard (États-Unis) et de Cambridge (Grande-Bretagne).
Découvrez ou redécouvrez les "12 campus du 21e siècle".
F.D.
Le 23 novembre 2010, des élections partielles se tiendront pour élire dans le collège A (professeurs et personnels assimilés) du Conseil d'administration un professeur ou un directeur de recherche et dans le collège D (autres enseignants-chercheurs, enseignants, chercheurs et personnels assimilés) du Conseil scientifique un enseignant non titulaire d'un doctorat.
Professeur à la Faculté des sciences du sport et responsable du master en Sciences du sport
Directeur de l'Équipe de recherche « Sciences sociales du sport » (EA 1342)
Directeur adjoint de l'École doctorale « Sciences de l'Homme et des Sociétés »
Qui représentez-vous en candidatant aux élections partielles aux conseils du 23 novembre ?
Je représente la liste intersyndicale Agir Ensemble pour une université démocratique
Pourquoi vous présentez-vous ?
Avec les deux autres élus de la liste intersyndicale Agir Ensemble pour une université démocratique, j'entends défendre prioritairement d'autres conditions de recherche et d'enseignement fondées sur la collégialité et sur l'exigence d'un service public de formation et de recherche universitaires de qualité. Au moment où notre université va devoir faire des choix stratégiques majeurs dans un contexte politique où l'espace public universitaire (tant français qu'européen) subit des réformes contestables et contestées, j'entends défendre l'intérêt général et promouvoir un débat pluraliste au service de toute la communauté universitaire strasbourgeoise.
Pourquoi le collège A devrait-il voter pour vous ?
Je mesure que ce scrutin ne changera pas les équilibres politiques de notre université : un seul siège est à renouveler dans le collège A. Mais si je suis élu, j'introduirai dans un CA composé de 14 membres davantage de pluralisme, en rejoignant les deux élus d'Agir qui défendent avec courage et obstination notre vision de l'université. Cette élection est aussi l'occasion de corriger les conditions d'un débat qui fait défaut au CA, trop souvent réduit à une chambre d'enregistrement. Mon engagement passé et actuel au service de notre université et mes diverses responsabilités constituent aussi des atouts pour exercer un mandat d'administrateur et participer à la définition de la politique universitaire.
Professeur de physique et jusqu'au début de janvier 2011 directeur de l'UFR de physique et ingénierie
Chercheur à l'interface physique et sciences du vivant à l'IPCMS - Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg
Qui représentez-vous en candidatant aux élections partielles aux conseils du 23 novembre ?
Je m'inscris dans la démarche initiée par la liste conduite par Alain Beretz. Pour succéder à la regrettée Marie Madeleine Rohmer, chimiste, je crois qu'il faut respecter les équilibres entre les grands domaines. Mais bien évidemment, élu, c'est l'ensemble de la communauté universitaire que je servirai !
Pourquoi vous présentez-vous ?
D'abord, parce que j'ai envie de continuer de servir mon université. Or, c'est au CA que se définit sa politique. Il me semble donc que c'est là, après avoir été directeur d'une UFR, que je puis être le plus utile et mettre mon expérience au service du bien commun. Ensuite, parce que, au bout de deux ans d'existence de l'Université de Strasbourg, je mesure le chemin parcouru, avec ses réussites, mais je suis aussi sensible à ce qui n'a pas été fait ou reste à faire. Les trois mots clés de la profession de foi de la liste conduite par Alain Beretz « Rassembler, Agir, Réussir » restent plus que jamais valables et je les fais miens.
Pourquoi le collège A devrait-il voter pour vous ?
Enseignant-chercheur depuis 1976, mon engagement d'universitaire dans les deux volets enseignement et recherche est reconnu. J'ai toujours milité pour une politique de formation axée sur la réussite et l'avenir professionnel des étudiants. Ayant diverses responsabilités administratives, je suis particulièrement sensible aux conditions de vie et de travail de tous et à une bonne gestion des carrières.
J'ai toujours défendu dans mes diverses fonctions l'idée que l'activité de recherche au meilleur niveau international requiert un partenariat fort et équilibré entre les organismes de recherche (CNRS, Inserm...) et l'université. Quelles que soient nos disciplines, nous portons des valeurs communes au sein d'une université qui, pour moi, ne peut être que de service public.
Chargée de cours vacataire
Enseignante de langue espagnole et civilisation hispanique
Qui représentez-vous en candidatant aux élections partielles aux conseils du 23 novembre ?
Je représente tous ceux qui, comme moi, sont électeurs en collègue D. Moi-même, je suis vacataire dans plusieurs composantes de l'UdS et à l'ENA depuis plusieurs années.
Je suis porte-parole du Collectif des personnels contractuels et vacataires Convacs, et suis portée à cette élection par l'intersyndicale Agir Ensemble pour une université démocratique.
Pourquoi vous présentez-vous ?
Je me présente pour une raison précise. Mon expérience récente au sein de Convacs pour faire respecter la dignité de mon travail d'enseignante universitaire vacataire m'a convaincue de l'importance de renforcer la cohésion de la communauté universitaire. Au CS comme dans les autres instances, une communauté universitaire divisée ne sera jamais à la hauteur des défis. Et des défis il y en a au CS. Avec Agir Ensemble nous en ciblons quatre :
En ce moment l'UdS est très divisée, nous nous devons d'y remédier.
Pourquoi le collège D devrait-il voter pour vous ?
Le collège D est très divers en raison de la pléthore des catégories de personnels qui y sont représentés. Malheureusement cette diversité est ressentie comme division, due au déficit de démocratie dans la pratique de l'actuelle présidence. À Agir Ensemble nous voulons promouvoir un dialogue social fondé sur l'écoute et le respect des personnels de toutes les composantes de l'UdS et de toutes catégories. Nous voulons aussi garantir un fonctionnement plus démocratique de l'université et davantage de transparence dans les prises de décision.
En tant que chargée d'enseignement vacataire je suis bien placée pour ressentir ces carences et toute aussi déterminée à m'y attaquer.
Doctorant contractuel en informatique au LSIIT
Missionné enseignement à l'UFR de mathématiques et informatique
Élu à l'UFR de mathématiques et informatique depuis 2007.
Qui représentez-vous en candidatant aux élections partielles aux conseils du 23 novembre ?
La liste que je représente est celle des "Jeunes Chercheurs". J'ai le soutien et suis en étroite collaboration avec les associations Addal, DoXtra, DEHSPUS ainsi qu'avec la Confédération des jeunes chercheurs au niveau national. Ces structures ont une grande expertise sur la problématique des JC.
Pourquoi vous présentez-vous ?
Ma candidature vise à traiter les problématiques liées aux jeunes chercheurs, c'est-à-dire aux chercheurs "non permanents" (doctorants ou docteurs sans emploi statutaire). Mon travail d'élu s'inscrira dans la continuité du candidat sortant, issu de la même liste, en poussant à ce que le CS et l'UdS considèrent ses doctorants en qualité de personnels enseignants-chercheurs à part entière et non plus en tant qu'étudiants.
Sur un volet plus personnel, je m'intéresse depuis quelques temps à la politique doctorale via leurs représentants et j'œuvre depuis mes débuts à l'université pour l'amélioration des conditions de travail et pour l'animation sur le campus.
Pourquoi le collège D devrait-il voter pour vous ?
Tout électeur qui estime qu'un jeune chercheur est un chercheur à part entière, se situe sur la même longueur d'onde que nous. Cette candidature fait partie intégrante de l'ensemble des candidatures sur les listes "jeunes chercheurs", indépendemment des collèges dans lesquels ils peuvent se présenter. Nous portons un projet cohérent visant la mise en place d'une politique doctorale moderne et homogène à l'université et en collaboration avec les Écoles doctorales.
De plus, mon expérience dans le fonctionnement universitaire (élu en conseil d'UFR, chargé de mission auprès des VP vie universitaire durant 4 ans, etc.) me donne la conviction qu'il est possible d'obtenir des avancées majeures.
Le Préfa, bâtiment « temporaire » d'une vingtaine d'années de la rue René Descartes sur le campus de l'Esplanade, est en phase de démolition depuis le 29 octobre. Il abritait encore dernièrement le Service d'information et d'orientation de l'ex-Université Marc Bloch. Mais dès le 25 octobre, la procédure de débranchement des réseaux a commencé dans un bâtiment complètement vide. D'un budget de 38 000 €, l'opération durera encore quelques semaines afin de faire le tri sélectif des matériaux directement sur place. Ainsi le Préfa cèdera sa surface à un espace gazonné qui s'intègrera aux aménagements verts de l'opération Campus.
F.D.
Le lundi 8 novembre 2010, Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg, et Claude Sturni, maire de la ville de Haguenau ont inauguré l'extension de l'IUT de Haguenau en présence de représentants de l'État, du Conseil régional et du Conseil général.
C'est une surface de 2 275 m2 qui vient d'être achevée pour un coût de 6,61 M€. Elle sera dédiée à la création du département Qualité logistique industrielle et organisation.
Ce troisième département de l'IUT de Haguenau vient compléter le dispositif pédagogique qui inclut déjà le département de Génie électrique et informatique industrielle (GEII), et le département de Services et réseaux de communication (SRC).
Cette journée d'inauguration a aussi donnée lieu à une réunion-débat à l'initiative de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) en partenariat avec l'Université de Strasbourg sur la problématique des « IUT en villes moyennes. Promouvoir une filière d'insertion, de promotion sociale et de développement territorial ».
Légende de la photo, de gauche à droite :
Gaëlle Talbot
Le séminaire Prospective et développement du 4 novembre 2010 fut consacré à la pédagogie dans l'enseignement supérieur.
Il a fait intervenir en premier lieu Michèle Garrant, directrice de l'Institut de pédagogie universitaire et des multimédias (IPM) à l'Université catholique de Louvain. Cet institut, créé en 1995, est aujourd'hui composé de 18 personnes qui accompagnent le développement professionnel des enseignants, l'innovation pédagogique et qui participent à l'animation d'un ensemble de ressources (plateforme et portail en ligne, périodique, rencontres et colloques). L'IPM a su développer au fil des années une expertise sur l'accompagnement des enseignants dans leur pratique pédagogique, en développant une politique qui place d'étudiant au centre des apprentissages, et sur la qualité des enseignements et des programmes. L'accompagnement de l'innovation et le recours aux solutions offertes par les nouvelles technologies contribue à faire de l'IPM une référence en matière de pédagogie adaptée à l'enseignement supérieur.
Lisez l'interview de Michèle Garant et accédez à sa présentation.
Ce fut ensuite au tour de Philippe Portelli, directeur de la DUN (Direction des usages du numérique) de présenter les évolutions et les avancés déployées dans le cadre du schéma directeur numérique. De nombreux projets ouvrent aujourd'hui la porte à de nouvelles pratiques parmi lesquelles : le déploiement du Plan Podcast ou encore le recours au système audiovidéocours qui permet aux enseignants d'enregistrer en direct leurs cours et de les publier en ligne de manière totalement autonome. Le développement d'une plateforme pédagogique unique, Moodle, participe également à la cohérence des ressources mises à disposition de la communauté.
Accédez à sa présentation
Nicole Poteaux et Michèle Kirch, enseignantes à l'Université de Strasbourg en Sciences de l'éducation sont par la suite venues présenter le projet d'une Maison de la pédagogie universitaire. Ce projet en construction vise à doter l'Université de Strasbourg d'un lieu favorisant les rencontres entre enseignants, offrant des ressources et menant des activités de recherche. Ce lieu, destiné aux enseignants et enseignants-chercheurs permettra de mutualiser savoirs, ressources et compétences pour chercher, expérimenter et innover en matière de pédagogie universitaire.
Accédez à leur présentation
Richard Kleinschmager et Georges Bischoff signent un ouvrage sur l'histoire de l'Université de Strasbourg, paru aux Éditions de la Nuée bleue.
Les étudiants et le Japon en 2009/2010
Le service de communication déménage : une semaine dans les cartons qui nous obligent à modifier le planning de parution de l’Actu.
Merci de prendre connaissance des nouvelles dates et de bien vouloir nous excuser du dérangement.
Envoyez-nous vos informations à lactu@unistra.fr avant le 8 décembre à midi pour une parution le 10 décembre.
Consultez les dates des prochains numéros.